Lorsque l’on se retrouve seule au cœur de la mer parée de son manteau sombre, que ses hurlements lugubres nous glacent le cœur et que ses bouillonnements nous font frémir, alors le doute s’installe. La fatigue s’invite qui brouille notre esprit fragilise nos ambitions. Dans ces moments, maintenir le cap devient mission impossible. La peur est affreusement là, une présence sourde et menaçante, impossible à négliger. Jusqu’au moment où on lâche prise, où l’on accepte ce qui est. N’être rien mais être vivant, condition essentielle pour poursuivre la route. L’état des lieux qui s’en suit est intense mais les instants de flottement restent brefs. Il faut réagir vite face à la sauvagerie de l’océan, la puissance des vents ou la présence alarmante des glaces. La Nature n’a que faire de nos pensées décousues. Premier avertissement.

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Ces tempêtes ne sont que des virages sinueux qu’il faut négocier habilement, en aucun cas des culs-de-sac où se perdre. Elles mettent au grand jour notre impuissance face aux éléments et nous montrent tels que nous sommes lorsque la situation nous échappe : démunis. A l’image de nos existences, imprévisibles, elles nous cueillent par surprise et nous rappellent à l’ordre réveillant l’instinct de survie qui se prélassait quelque part en nous. Lorsque tout à coup, les codes imposés nous sont totalement inconnus, la détermination devient notre seule force.

Puis le calme revient, la simplicité de la vie reprend ses droits, nos pensées négatives se dissolvent aussitôt dans l’air… Là est la magie de l’aventure !